L'important sera aussi d'informer clairement à votre enfant la différence entre les deux et dans quel cas, il peut "négocier" ou non.
Une attitude, une parole, une mimique peuvent simplement vous alerter que quelque chose de frustrant, contrariant est en train de se passer chez votre enfant : ce qui vous donnera la clef pour désamorcer le conflit !
Une fois identifiées, ces stratégies pourront être modificées et transfrormer en phrases positives : résultats garantis !
Bien sûr, l'environnement et les conditions ont de l'importance et doivent être considérés en amont comme le "terreau" de cette discipline bienveillante.Voici quelques éléments à prendre en compte : l'enfant a besoin de se sentir en sécurité (et non avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête), les consignes ont besoin d'être justes et équitables pour être acceptées facilement (et au besoin expliquées), les règles doivent être claires et concrètes (c'est un apprentissage indispensable et utile dans beaucoup de situations de communication avec les enfants).
Mieux compris, il entrera plus aisément dans la coopération.
Non, tout n’est pas « bêtises » pour l’enfant. De l’extérieur, le comportement d’un enfant peut être mal interprété et provoquer une réponse inadaptée. Prenons l’exemple d’un enfant qui s’essaie à porter un objet et le fait (involontairement) tomber ou tente de se servir seul avec le pichet d’eau mais en renverse à côté de son verre : considérez-vous qu’il fait une bêtise ? Pensez-vous qu’il l’a fait volontairement ? ne serait-ce pas plus juste d’appeler ça une maladresse ou encore une erreur de jugement ?
Les enfants, du fait de leur immaturité psychomotrice les premières années, font des maladresses en faisant leurs expériences
Le gronder sera-t-il efficace ? qu’en apprendra-t-il? Ne vaut-il mieux pas lui apprendre à mieux faire la prochaine fois ? à développer ses compétences, ses habiletés, sa compréhension du monde qui l’entoure ?
Délimitez avec lui ce qu’il peut faire seul, ce qui demande l’aide d’un adulte, quels moyens il a pour réussir la prochaine fois (prendre un seul objet à transporter à la fois, tenir le pichet à deux mains…) et laissez-le réessayer sous votre surveillance pour qu’il gagne en confiance et en assurance.
Annoncez à l’enfant ce qui va suivre (en l’adaptant à son âge) : quand une activité va finir, ce qu’il va devoir faire, ce que vous, vous allez faire ou encore, ce que vous attendez de lui. Par exemple : « Nous allons entrer dans le magasin pour prendre des légumes. Tu resteras à côté de moi et tu pourras m’aider si tu veux. Mais, il n’est pas question d’acheter un jouet ou des bonbons ». Si nécessaire, rappelez-lui la consigne dans le magasin si il commence à réclamer. Et n’oubliez pas de le féliciter s’il a bien respecté la consigne. Vous pourrez vous en servir comme « expérience témoin » la prochaine fois !
Comme les adultes, dans le feu des émotions, un enfant n’arrive pas bien à voir clair, ni s’exprimer. Il a besoin de retrouver son calme pour retrouver ses esprits et être capable de discussion.
De plus, du fait de son jeune âge, il aura du mal à gérer ses propres émotions; il a donc besoin que vous l’y aidiez.
Il doit donc, dans un premier temps, retrouver son calme, et ça ne peut se faire parfois que s’il est isolé de la situation qui a déclenché ses émotions. Proposez-lui donc un temps de « retour au calme » (qui n’est pas une punition), pour lui laisser le temps de se calmer. Si besoin (en particulier pour les jeunes enfants), accompagnez-le dans ce temps pour l’aider à retrouver son calme (à l’aide de petites techniques simples à utiliser).
Le temps neutre se termine quand l’enfant a retrouvé son calme et doit toujours être suivi d’une explication, d’une sorte de « debriefing » pour donner l’occasion à l’enfant de verbaliser et se responsabiliser (cette technique est décrite en détail dans la méthode complète - cf. en bas de l'article). D’ailleurs, quand il sera habitué, il reviendra de lui-même en signalant qu’il est calme; ce qui indiquera la fin du « temps neutre !
Les enfants sont d’autant plus réceptifs, qu’ils ont l’impression de jouer (et non, de faire une tâche contraignante). Alors, retrouvez votre âme d’enfant et imaginez des défis à relever, des indices à trouver, des courses imaginaires, pour égayer le quotidien de la famille et faire dans la bonne humeur, les petites tâches du quotidien !
Cependant pour que ça fonctionne, le jeu doit rester accessible à l’enfant (en fonction de son âge) et les règles rester simples.
Avant d’arriver au conflit, essayer d’abord de proposer à votre enfant un autre centre d’intérêt, une autre activité pour dévier son attention vers autre chose : un autre jouet, un avion qui passe dans le ciel… Si les enfants font difficilement face à leurs frustrations, ils passent aisément d’un état d’émotion à l’autre et peuvent en peu de temps passer des larmes aux rires (et vice-versa !). Employez cette technique pour désamorcer un début de blocage (un enfant qui ne veut pas s’habiller, qui ne veut pas partager son jouet…)
Vous serez surpris de l’efficacité !
Dans l’art de donner des consignes aux enfants, il y a une chose qu’on oublie parfois de faire : c’est donner des repères de temps à l’enfant : attendez-vous qu’il aille prendre sa douche maintenant, ou avant de manger ? Qu’il fasse ses devoirs avant d’aller dormir (au moment qu’il souhaite) ou à un moment précis ?
Pour l’aider à se repérer et aussi se préparer, donner des repères temporels pour que votre enfant sache de quel temps il dispose. Pour les plus jeunes (qui n’ont pas une notion du temps très élaborée), vous pouvez utiliser les aiguilles sur un cadran ou un décompte de 10 à 0 ou un repère visuel: « quand le dessin animé est terminé, il est l’heure d’éteindre la télé. »
Dans certains cas, il y a des « bénéfices cachés » à des comportements qui, à première vue, ne sont pas adaptés.
Il faut parfois regarder d’un peu plus près ce qui se passe pour découvrir que tel enfant fait « exprès » de se faire punir pour « gagner » autre chose : de l’attention, une consolation… C’est l’exemple d’un enfant qui a besoin d’attention et qui n’a pas trouvé plus efficace que de « faire des bêtises » pour attirer celle de ses parents : mieux vaut ça que pas d’attention du tout…
Regardez de plus près si vous ne renforcez pas des comportements inadaptés sans le vouloir…
Si vous souhaitez enseigner les règles à la maison, vous y parviendrez plus facilement avec des images ou des tableaux, que de grands discours. Par exemple, pour qu’il intègre l’ordre des choses à faire avant d’aller se coucher : utilisez une feuille auprès de son lit avec les étapes à suivre (en les dessinant de préférence) : il s’en souviendra plus facilement.
Pour les plus grands , vous pouvez faire votre petite « charte familiale » affichée dans un endroit adapté et illustré par les enfants pour qu’il intègre les règles fondamentales et interdits du "vivre ensemble" en famille : ne pas taper, ne pas couper la parole, ne pas prendre un jouet sans demander, etc.
L’enfant commence par imiter ce qu’il voit. C’est d’autant plus vrai avec les personnes qui comptent le plus pour lui : ses parents. Il s’identifie à eux dans les moindres détails de leurs comportements : expressions, mimiques, caractère, vocabulaire… Pour lui apprendre un comportement adapté, rien de tel donc, que de le faire devant lui, jusqu’à ce que cela devienne une habitude.
Par exemple, si vous souhaitez qu’il apprenne les règles de politesse, commencez par lui dire « merci » et « s’il te plait ».
Si vous exigez de lui ces marques de politesse, mais que vous ne les utilisez pas, ça ne fonctionnera pas…
Pas simple, mais chacun fait des erreurs; et les reconnaitre devant un enfant peut lui apprendre à réagir devant les siennes : les assumer plutôt que les dissimuler…
Avouer une erreur peut amener à s’excuser devant celui qui a été lésé ou rendre justice ou réparer ce qui doit l’être : un parent qui ose le faire devant son enfant lui donne un bel exemple à suivre et sera plus crédible quand il lui demandera de s’excuser ou de « réparer » un tort.
Quand l'obéissance est vécue en conscience, il y a donc un engagement, une acceptation, qui va faciliter d'ailleurs l'intégration ou l'apprentissage.
La véritable obéissance consiste donc à se mettre à l’écoute de ce qui vient à notre rencontre."Ob-éir est composé de la racine -éir, qui signifie « écouter », et du préfixe ob-, qui signifie « au-devant de, à la rencontre de ». La véritable obéissance consiste donc à se mettre à l’écoute de ce qui vient à notre rencontre. C’est-à-dire du réel. Obéir, c’est s’ouvrir à l’Autre, sous toutes ses formes : l’adversité, ce qui s’oppose à moi ; l’inattendu, ce qui déjoue mes plans, mes projections mentales ; l’altérité d’autrui, qui excède mon savoir et mes prises de possessions. Obéir, c’est l’ego qui s’ouvre à ce qui le transcende, et c’est pourquoi la véritable obéissance permet un dépassement de l’ego.
Celui qui prétend ne jamais obéir n’est souvent que l’esclave de ses propres penchants, le prisonnier de son ego.Ainsi le fanatique croit-il obéir à Dieu, quand il ne se soumet en fait qu’à sa propre représentation mentale, au nom de laquelle (« obéissez-moi, car j’obéis à Dieu ») il devient un tyran. Celui qui croit obéir en se soumettant à une idée est en fait un tyran de soi-même, et un tyran des autres : car il somme le réel d’obéir à son idée. Mais à l’opposé, celui qui prétend ne jamais obéir n’est souvent que l’esclave de ses propres penchants, le prisonnier de son ego. L’individu occidental moderne n’a pas encore su remplacer l’obéissance à une autorité extérieure (Église, État… ) par l’écoute de sa vérité intérieure. Le véritable obéissant, qui est à l’écoute à la fois de la réalité des situations qu’il rencontre et de l’être qu’il est, sait dire « non » lorsqu’une demande ne lui semble pas juste.
La question en éducation, n'est donc pas de savoir s'il faut ou non exercer son autorité, mais plutôt de quelle manière le faire.
Obéissance et liberté ne s'opposent pas; ils peuvent s'accorder si l'on envisage qu'à la soumission à l'autorité, il existe une autre alternative : le consentement éclairé et conscient.