Familipsy - Site d'information et de formation pour promouvoir les bonnes pratiques en matière de parentalité et de relations intra-familiales épanouieshttps://www.familipsy.com/2024-03-28T15:28:50+01:00Webzine Maker-17.537937-149.56766https://www.familipsy.com/favicon.icoCrier sur son enfant : est-ce anodin ?2023-11-17T02:47:00+01:00https://www.familipsy.com/Crier-sur-son-enfant-est-ce-anodin_a660.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/76749844-55305224.jpg2023-11-17T01:58:00+01:00Nathalie Colin-Fagotin
Des mots préjudiciables pour l'enfant
Dans de nombreuses familles, il y a encore des cris, des hurlements, des mots dénigrants ou même des grossiertés ou des insultes. Quand un parent est dépassé, il peut céder à l'emportement : quand il n'est pas physique, il peut s'exprimer verbalement. Et pourtant, même si la violence physique est aujourd"hui largement connue pour être préjudiciable pour l'enfant, la violence verbale est souvent minimisée. C'est pourquoi des chercheurs se sont penchés sur ces mots du quotidien pour étudier l'impact sur l'enfant.
La violence verbale peut, en effet selon une étude britannique publiée dans la revue « Child Abuse & Neglect » (in The Guardian), avoir des conséquences graves et durables sur les enfants. Cette étude révèle que crier sur ses enfants peut être tout aussi dommageable pour leur bien-être que certaines violences physiques.
Hurler sur un enfant serait nocif pour l'enfant
La violence verbale, englobe une série de comportements, notamment les cris, les hurlements, l’utilisation de mots dénigrants envers ses enfants, tels que « idiot(e) », « paresseux » , "bête" ou « inutile ».
Selon les chercheurs qui ont mené cette étude, ces comportements d'adultes peuvent être aussi préjudiciables au développement d’un enfant que d’autres formes de maltraitance, comme les violences physiques et sexuelless pendant l’enfance.
Par ailleurs, les enfants exposés à des violences verbales de la part de leurs parents présenteront un risque plus élevé de développer des troubles durant leur vie adulte. Parmi ces conséquences, on retrouve une "détresse psychologique persistante", des "difficultés émotionnelles et relationnelles", ainsi que des "troubles physiques et psychiques".
Il semberait qu'environ 40 % des enfants seraient victimes de violence verbale.
De l'importance des mots
Cette étude rappelle le poids des mots, les nocifs comme les bénéfiques et invite à ne pas balaliser les excès violents dans nos propos envers des enfants : même si la colère est légitime et peut se manifester dans la vie d'un parent, la manière de l'exprimer doit être suffisamment bienveillante pour ne pas risquer de porter préjudice à l'intégrité de l'enfant.
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Violences faites aux enfants : un livret à télécharger2022-04-06T02:24:00+02:00https://www.familipsy.com/Violences-faites-aux-enfants-un-livret-a-telecharger_a576.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/63583693-45806065.jpg2022-04-06T01:59:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
Un outil de prévention et de sensibilisation pour les enfants
A l'initiative de l'association Mémoire traumatique et victimologie, ce livret permet d'aborder les sujets délicats autour des violences avec un langage d'enfant. Texte de la Dre Muriel Salmona psychiatre spécialisée dans la psychotraumatologie de l'enfant et l’adulte (présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, membre de la CIIVISE) et de Sokhna Fall, thérapeute familiale spécialisée dans la prise en charge des violences intrafamiliales, Victimologue, ethnologue (vice-présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie). Adapté et illustré par le célèbre auteur de livres pour enfants Claude Ponti.
Ce livret fournit aux enfants des informations claires et simples sur les violences qu’ils peuvent vivre ou avoir vécu sans souvent pouvoir les identifier, les penser, les nommer, les comprendre ni même les partager avec des adultes ; mais aussi sur les conséquences de celles-ci. Il y est par exemple expliqué comment on peut se sentir quand on a été confronté à la violence.
Comment parfois, on peut se trouver dans un état de "sidération".
Ou encore comment comprendre le phénomène de "dissociation", bien connu des professionnels et qui permet d'expliquer cette confusion et cette "déconnexion" avec les ressentis.
Un propos accessible, déculpabilisant. A lire avec des enfants. Un livret pour des parents ou des intervenants désireux de poser des mots sur l'indicible.
Pour aller plus loin
Téléchargez le livret gratuitement
L'association permet un accès libre à ce livret qui peut par ailleurs être commander pour une distribution gratuite (lien et contact sur leur site). Vous pouvez le retrouver ICI >
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Abus sexuels : ce que vivent les hommes victimes2023-10-27T19:31:00+02:00https://www.familipsy.com/Abus-sexuels-ce-que-vivent-les-hommes-victimes_a570.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/63299655-45666182.jpg2022-03-25T20:35:00+01:00Nathalie Colin-Fagotin
Quelques chiffres sur les agressions sexuelles au masculin
"Au cours des années 2010 et 2011, 2,2 millions de personnes âgées de 18 à 75 ans ont subi des violences physiques ou des violences sexuelles , soit 5,1 % de la population de cette tranche d’âge." (INSEE)
"On évalue que chaque année, 130 000 filles et 35 000 garçons ont subi des viols et tentatives de viols en plus des 94 000 femmes majeures et hommes majeurs (estimation à partir des enquêtes de victimation CSF, 2008 ; ONDRP 2012-2017 ; VIRAGE 2017), qu’une fille sur cinq et un garçon sur treize en sont victimes (OMS, 2014). On sait également que 81% de l’ensemble des violences sexuelles débutent avant 18 ans, 51% avant 11 ans, 21% avant 6 ans (IVSEA, 2015), que 60% des viols et des tentatives de viols pour les femmes et plus de 70% des viols et des tentatives de viols pour les hommes ont été subis avant l’âge de 18 ans (Enquête CSF, 2008, et qu’avant 15 ans 80% sont commis par des membres de la famille (VIRAGE, 2017)." (Mémoir traumatique et victimologie)
Selon une étude sur la pédocriminalité en France, datant de 2019, 17 % des abus sexuels vécus pendant l'enfance (déclaration d'adultes) concerneraient des hommes. Un chiffre qui tort le coup aux idées reçues qui exempteraient les garçons de tels drames. Ils demeurent moins nombreux que les femmes à être concernés masi le tabou qui entoure cette réalité, très liée à la représentation de l'homme dans la société, les laisse souvent dans une un cercle vicieux où le silence règne en maitre et où chaque homme est renvoyé à ses ressources personnelles pour tenter de survivre au traumatisme; entrainant souvent des troubles dans la relation aux autres (aux femmes quand l'auteur en était une) et évidemment des troubles de la sexualité; sans parler des conséquences affectives et sociales au sens plus large.
Par ailleurs, 6,7 millions de personnes déclarent avoir été victime d'inceste en 2020 (chiffre en hausse depuis plusieurs années qui pourraient s'expliquer par la libération de la parole autour de ce sujet encore tabou) et parmi eux, une majorité de femmes ( 80%) et donc 20% d'hommes.
Dans 49% des cas d'agressions sexuelles recensés, l'agresseur était un membre de la famille. Mais pour les femmes, la proportion d'auteurs connus est plus importante alors que pour les hommes, dans un cas sur deux, l'agresseur est inconnu.
Des hommes se dévoilent en vidéo
Malgré le tabou sur les abus sexuels, certains hommes (ici, au Québec), brisent la loi du silence et osent parler...
En parler, c'est nécessaire, mais difficille...
Il faut parfois plusieurs décennies aveant qu'une victime puisse oser parler de ce qui s'est passé.
Beaucoup de freins en effet, empêchent la prise de parole.
À commencer par un phénomène d'amnésie qui toucherait près de 52% des victimes d'inceste et serait particulièrement important quand les faits remontent avant l'âge de 10 ans ou encore quand il s'agit d'un viol (47%).*
Un autre frein concerne le ressenti de la victime mêlé de honte et même de culpabilité.
Dans d'autres cas, c'est l'agresseur qui a exigé le silence en menaçant de représailles la victime ou encore la manipulant (par exemple en lui faisant croire qu'elle était consentente ou qu'elle allait divulguer l'information au grand jour (ce qui peut être perçu comme très humiliant) ou même en la culpabilisant d'avoir "cherché", "aguiché" ou du tort que cela pourra produire sur ses proches si ils devaient l'apprendre, etc. On assiste dans beaucoup de situations à un phénomène d'emprise psychologique en particulier quand l'agresseur est perçu par l'enfant comme personne de confiance (membre de la famille, proche, ami de la famille...) et/ou ayant autorité.
* Source : mémoiretarumatique.org
Un lourd impact psychologique
En chiffres, et dans une étude menée en 2019, "Les victimes de viols sont 77% à évaluer comme important l’impact sur leur santé mentale, 59% sur leur santé physique, 81% sur leur sexualité, et 74% vie familiale et sociale, 54% sur les études et sur leur vie professionnelle. Plus de la moitié des victimes ont souffert d’épisodes dépressifs et de troubles anxieux (55%), près de 50% des victimes de viols dans l’enfance ont fait des tentatives de suicides, plus de 50% ont présenté des troubles alimentaires, plus d’un tiers des conduites addictives."
Les victimes d'agressions sexuelles se décrivent souvent comme "brisées" à l'intérieur. C'est une longue reconstruction qui les attend quand elles ont l'opportunité de se relever et de se faire accompagner. Mais les séquelles sont à vie...
Par ailleurs, peu de victimes ont la possibilité d'être prises en charge par des professionnels du fait d'un manque de formation des professionnels et d'une méconnaissance du lien entre agressions sexuelles vécues pendant l'nefnance et troubles à l'âge adulte ou encore par manque de ressources humaines qualifiées.
S'en sortir : trouver une personne à qui parler... sans être jugé
D'autres témoignages en vidéo à retrouver sur le site du CNVaM (Collectif National sur la Victimisation au Masculin)
La première étape d'une reconstruction est le dévoilement des faits à une personne tierce.
Si vous êtes concerné, ou si vous êtes témoin, cherchez autour de vous quelqu'un de confiance qui saura vous écouter, sans jugement, avec bienveillance et pourra vous épauler dans le parcours douloureux mais salvateur à parcourir pour retrouver une vie plus libre et plus heureuse...