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Quelle place pour le beau-parent dans la famille recomposée ?

3 points-clefs pour trouver sa place en tant que beau-parent dans la famille recomposée




Le beau-parent, dans la littérature jeunesse, n’a jamais eu bonne presse. Tantôt tortionnaire ou même sorcière, la marâtre joue rarement le rôle d’un personnage apprécié et bienfaisant. Pourtant, ce rôle s’est beaucoup étendu ces deux dernières décennies avec l’augmentation du nombre de familles recomposées.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Les beaux-parents cherchent à avoir un rôle dans leur nouvelle famille mais pas le mauvais rôle.
Comment jouer ce rôle pour qu’il soit le plus favorable à des relations familiales harmonieuses ?
Y a-il des écueils à éviter ?



Rencontre avec ses beaux-enfants

Il y a un temps pour les nouveaux conjoints « avec enfants », pour annoncer officiellement la présence du nouveau conjoint dans la famille, qui devient par la même un nouveau membre en quelque sorte de cette famille… qui devient recomposée.
Les enfants, avant son arrivée se sont habitués à une vie familiale monoparentale ou en garde alternée et ils ont pris leurs repères. Ils ont bien souvent souffert de la séparation de leurs parents, s’y sont dans la plupart des cas adaptés, mais la majorité garde en souvenir les difficultés et les souffrances de la famille qui s’est déchirée.
L’idée de reconstruire une famille n’est donc pas une perspective très enthousiasmante pour la plupart des enfants.

Ce qui va avoir pour conséquence de voir avec un oeil méfiant ou même franchement hostile l’arrivée d’un nouvel adulte dans la famille. Ce qui (entre autre) explique qu’il faut toujours un temps, plus ou moins long, au nouveau conjoint pour se faire « accepter » par ses beaux enfants.
L’étape d’après sera (dans le meilleur des cas), la perspective d’envisager ce nouveau conjoint comme un adulte impliqué dans leur éducation. Ce n’est pas chose facile pour un enfant d’accepter l’autorité d’un adulte qu’ils ne perçoivent pas légitime à exercer un rôle parental.
Ils vont souvent se rebiffer, résister au rôle éducatif, jusqu’à ce que ce rôle leur paraisse inoffensif et légitime; ce qui peut prendre un certain temps.

Et quand ce moment arrive, le beau-parent réussira plus aisément à faire sa place dans la famille recomposée.

Quel rôle pour le beau-parent ?

Le rôle du beau-parent est un rôle complémentaire au rôle du parent biologique. Et sauf exception, il ne remplace aucunement le parent du même sexe. C’est même déterminant pour la bonne entente dans la famille recomposée qu’il sache se situer non comme un substitut du parent absent, mais plutôt comme une aide au parent présent, co-éducateur qui d’aucune manière ne peut s’octroyer les pleins droits sur l’éducation de ses beaux-enfants.

Dans certaines situations, le beau-parent use de façon abusive de son rôle parental, ce qui engendre en général des effets néfastes sur le bien être de l’enfant et sur la relation beau-parent/enfant. Qu’on se le dise : le beau-parent ne remplacera jamais le parent biologique. Cependant, il peut devenir un acteur privilégié de l’éducation de ses beaux-enfants, une aide précieuse pour la parent biologique et peut même envisager nouer des relations harmonieuses avec ses beaux-enfants, à condition cependant qu’il joue son rôle dans le respect des places de chacun, à commencer par celle des enfants.
Ce serait une erreur de croire que c’est un « devoir » pour les beaux-enfants de l’accepter, lui obéir et faire preuve de reconnaissance, alors que  son « intrusion » dans la famille a, pour certains, été vécue très douloureusement.

Le beau-parent au contraire, va en quelque sorte avoir à « mériter » le respect de ses beaux-enfants en faisant preuve de considération, d’attention et d’adaptation à la cellule familiale déjà existante.
Car il s’agit bien de ça : la famille recomposée n’est pas une famille complètement neuve quand elle se créer : elle porte avec elle les histoires de chaque famille d’origine, les repères éducatifs et doit d’abord trouver ses marques à partir de l’existant.

C’est pour cela que quand les deux conjoints ont chacun des enfants, l’équilibre est plus difficile à trouver encore car il faut composer avec des repères parfois très différents.

L’alchimie pour faire famille

Malgré les obstacles à surmonter pour la nouvelle famille recomposée, elle peut espérer trouver son équilibre si elle évite les écueils relationnels.
L’alchimie se fera au fil du temps et des temps partagés, au fil du quotidien fait de multiples occasions de faire connaissance, d’apprendre à cohabiter, d’apprendre à se respecter et s’aimer.
L’équilibre sera fragile au début et les difficultés seront inévitables, en particulier si les histoires familiales de l’une et de l’autre ont été tumultueuses , douloureuses; car les bagages émotionnels se transportent d’une expérience familiale à l’autre et ne peuvent être ignorés.

Chacun ira à son rythme, car suivant l’âge des enfants, le temps d’adaptation sera plus ou moins long. Chacun jaugera les caractères des uns et des autres et se frottera aux aspérités des défauts des uns ou des autres pour créer d’inévitables frictions, désaccords dont il faudra savoir parler pour qu’ils ne s’enveniment pas.
Il faudra aussi se préserver d’ex-conjoints trop envahissants ou déterminés à nuire à la nouvelle famille. La colère des ex-conjoints prend parfois la tournure d’actes revanchards, subterfuge à de vaines tentatives de résoudre de vieux conflits non réglés. Mais en voulant atteindre l’ex, ils atteignent bien souvent aussi les enfants… qu'il est essentiel de préserver.
La famille recomposée doit donc pouvoir protéger ses membres des éléments nuisibles qui l'atteignent et aussi s’armer de patience et être prête à lâcher ses attentes idéalistes pour choisir une voie plus terre à terre, plus réaliste en somme, mais aussi plus prometteuse d’un équilibre nouveau qui se gagnera par de petites victoires quotidiennes, plus que par de grands combats victorieux.

3 points-clefs à retenir

  • Pour que la famille recomposée trouve son équilibre, elle a besoin de temps et que chacun trouve sa place. Pour cela, le beau-parent doit adapter son rôle éducatif à la famille existante, aux repères éducatifs déjà établis et apporter sa « touche personnelle » dans la mesure où c’est une contribution respectueuse et bienfaisante.
  • Chacun a besoin de trouver sa place. Les résistances sont inévitables mais des règles claires, des relations affectueuses et authentiques aideront à apaiser le climat, baisser les résistances et trouver des issues satisfaisantes.
  • Les obstacles sont nombreux pour une famille recomposée, surtout quand les deux conjoints ont des enfants. Ils ne sont pas insurmontables, mais la communication est essentielle pour désamorcer les tensions et les conflits entre ses membres.

Question de parent : Le beau-parent peut-il participer à l'éducation de ses beaux-enfants ?


Pour aller plus loin



Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 701 fois






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