Familipsy - Site d'information et de formation pour promouvoir les bonnes pratiques en matière de parentalité et de relations intra-familiales épanouieshttps://www.familipsy.com/2024-03-29T01:05:51+01:00Webzine Maker-17.537937-149.56766https://www.familipsy.com/favicon.icoMon enfant est étourdi - 7 astuces pour les parents2024-03-09T02:40:00+01:00https://www.familipsy.com/Mon-enfant-est-etourdi-7-astuces-pour-les-parents_a668.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/78790758-57149872.jpg2024-03-08T00:29:00+01:00Nathalie Colin-Fagotin
Qu'est-ce que l'étourderie ?
En termes techniques, l'étourderie, est une "défaillance cognitive ponctuelle". Selon les chercheurs en neuroscience, les étourderies sont le résultat d'un manque de coordination entre différents réseaux cérébraux. Et dans la plupart des cas, elles sont sans gravité. Mais il peut arriver que certaines étourderies aient des conséquences plus graves.
Personne n'échappe aux étourderies et cela n'a rien à voir avec l'intelligence ou le niveau de développement mais il semblerait selon les recherches que des traits de personnalité soient récurrents chez les grands étourdis : les personnes anxieuses et plus stressées que la moyenne feraient plus d'étourderies et les personnes qui ont plus de difficulté à se concentrer. Par ailleurs, les personnes enthousiastes ont plus tendance à agir de manière irréfléchie, rapidement et donc augmentent leur risuqe d'erreur. Les personnes rêveuses semblent aussi augmenter leur risque d'étourderie ainsi que les personnes qui ont une confiance en eux assez basse.
Si vous combinez donc la rêverie, l'anxiété, le manque de confiance en vous et l'enthousiasme; et bien vous multipliez les risques de faire des étourderies...
Quand s'inquiéter ?
La plupart du temps, il n'y a pas lieu de s'inquiéter de ces étourderies à répétition. D'autant que chez l'enfant, en fonction de son âge, certaines tâches peuvent encore être difficiles à accomplir car elles requierrent une coordination, une maitrise du geste, une bonne estimation des distances qui ne s'acquierent que progressivmeent avec le temps.
Laisser à l'enfant l'occasion de réessayer, d'améliorer ses capacités, affiner ses gestes; c'est lui laisser le droit à l'erreur (et aux "étourderies") et avoir confiance en son potentiel de mieux maitriser les gestes et tâches du quotidien.
En revanche, dans certains cas, un problème plus conséquent peut engendre des étourderies et là, il est nécessaire de s'en inquiéter. Notamment quand on observe une augmentation rapide des fautes d'inattention qui peut être le signe d'apparition d'une maladie neurologique. Certains troubles entrainent également une perte de vigilance, de réflexion et de concentration comme dans la dépression par exemple. Il sera important d'identifier ces potentiels "signaux", symptomatiques d'une problématique plus grave.
En résumé, c'est principalement l'apparition soudaine d'étourderies fréquentes qui doit alerter, mais dans tous les cas, le diagnostic d'un spécialiste s'impose.
Des astuces pour limiter les étourderies
Nous venons de la voir, les étourderies sont bien souvent sans gravité, mais dans le quotidien, cela peut apporter certains désagréments pour parents et enfants. A partir des stratégies les plus répandues pour palier aux étourderies, voici déclinées 7 astuces qui vous aideront à mieux gérer les étourderies de votre enfant au quotidien.
ASTUCE #1 : CRÉER DES PENSE-BÊTES Pour éviter les oublis "évitables" (ceux que l'on peut prévoir), imaginer des pense-bête qui pallieront aux risques d'oublis : une liste des affaires à prendre dans un sac (décliné par activité), un post-it sur la table du petit-déjeuner pour rappeler une tâche de dernère minute, une alarme sur le téléphone pour rappeler l'heure de faire quelque chose d'important...
ASTUCE #2 : ORGANISER SES AFFAIRES PAR CATÉGORIE Votre enfant confond des affaire squi se ressemblent ? Ne trouve jamais son pyjama ? Séparez, dissociez et organisez avec lui les affaires : pourquoi pas un "sac à pyjama" sous son oreiller où il retrouvera sans peine chaque soir le fameux pyjama...
ASTUCE #3 : SE RELIRE ET VÉRIFIER "Attention aux étourderies" se verront dire des enfants qui font des fautes de frappe ou d'orthographe qu'ils auraient pu éviter... Une simple relecture, qui peut devenir systématique pour certaisn devoirs ou dans certaines matières, le sauvera de bien des "étourderies de langage".
ASTUCE #4 : FAIRE LES TÂCHES ÉTAPE PAR ÉTAPE Si les étourderies concernent des oublis dans les tâches du quotidien, découper la tâche en "sous-étapes" peut aider l'enfant à ne pas en oublier (surout si vous utilisez l'astuce N°1 pour l'aider à s'en souvenir !). Par exemple pour se brosser les dents : ouvrir le dentifrice, rincer sa brosse, se brosser les dents, se rincer, refermer le dentifrice, ranger le tout à son emplacement.
ASTUCE #5 : PRÉVOIR DES AFFAIRES SE SECOURS Votre enfant oublie souvent ses affaires de natation dans les vestiaires ? Pour éviter d'avoir à courir les chercher, prévoyez en double certaines affaires qu'il aura tendance à oublier et par exemple, laissez un "sac de secours" pour son activité principale dans la voiture qui dépannera au besoin les étourderies.
ASTUCE #6 : ANTICIPER UN MAXIMUM Votre enfant oublie son cartable le matin ou sa trousse qu'il a pour habitude de glisser le matin dans son sac d'école ? Demandez-lui de s'en occuper la veille : il sera moins pressé (et donc stressé) que le matin et aura plus de capacité cognitive à penser à tout. Cela vous donnera accessoirement le temps de vérifier avec lui si tout y est (avec sa petite liste qu'il aura faite en conséquence ;)).
ASTUCE #7 : METTRE EN PLACE DES ROUTINES Les routines aident à intégrer des automatismes qui n'ont plus besoin d'être réfléchis (et risquent donc moins d'être oubliés). Définissez pour ou avec votre enfant les routines du matin, du soir et autour de chaque activité qui le nécessitera. Vous pouvez télécharger votre fiche routine ICI.
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Mon ado ne veut pas sortir de sa chambre : 5 astuces2022-09-27T22:01:00+02:00https://www.familipsy.com/Mon-ado-ne-veut-pas-sortir-de-sa-chambre-5-astuces_a136.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/11308711-18832294.jpg2022-08-23T21:18:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
Pourquoi s'enferme-t-il dans sa chambre ?
Passer du temps dans sa chambre est normal pour un adolescent. Il se retrouve dans son univers, une sorte de petite bulle dans laquelle il se sent bien.
Il aime passer du temps seul, à une période où il se pose beaucoup de questions sur lui-même.
C'est un espace d'intimité qui lui permet de passer du temps avec lui-même dans cett période de quête de sa propore identité. Mais c'est aussi un temps pour discuter avec des amis à l'heure où l'utilisation des réseaux sociaux sont devenue courante, l'adolescent souhaite rester à l'abri des oreilles parentales pour discuter de ses petits et gros soucis.
Il est donc tout à fait normal qu'il ne sorte pas toujours de gaité de coeur de sa chambre pour venir voir ses parents, qui peut-être lui poseront des questions qui vont lui paraitre ennuyeuses : "qu'as-tu fait à l'école aujourd'hui?", "as-tu bien révisé ?"... Il essaiera plutôt d'échapper aux questions des adultes, aux activités familiales qui n'auront plus grand intérêt pour lui et parfois à la pression que certains parents exercent sans s'en rendre compte...
Alors comment le motiver à sortir tout de même de sa chambre ?
Voici quelques astuces tirées des connaissances sur la psychologie de l'adolescent qui pourront vous y aider...
Les erreurs à éviter
Quelles que soient nos raisons, nos inquiétudes, comme pour toute situation potentiellement conflictuelle, évitez : - Les menaces ("T'as intérêt à sortir, sinon...") - Le chantage ("Si tu ne sors pas, je récupère ta tablette sur un temps indéterminé.") - La force - L'autoritarisme - La répétition de schémas anciens (Votre époque n'est pas la sienne) - Tout ce qui risquerait de bloquer encore plus la situation ou "mettre de l'huile sur le feu"
Voyons maintenant ce que vous pouvez mettre en place pour aider votre adolescent à "sortir" de sa chambre.
Astuce #1 : Veillez à ce que l'ordinateur ou la tablette qu'il utilise soient rangés dans la pièce commune
En plus de limiter de risque de surconsommation ou d'addiction aux écrans, cette habitude l'obligera à venir dans cette pièce pour les utiliser et vous permettra de superviser l'utilisation de ses écrans. C'est d'autant plus vrai si l'adolescent est jeune.
Attention, il ne s'agit pas non plus de devenir inquisiteur et d'exiger un compte-redu de ses conversations. L'objectif est plutôt de poser un garde-fou pour lui, et de l'amener à comprendre que l'usage qu'il fait de ses écrans a à voir avec la vie de famille. S'il se montre réfractaire, ce peut être un sujet de discussion avec lui et l'occasion de parler du temps écran, des risques liés à l'usage excessif des écrans, etc. (Voir à ce sujet les articles complémentaires en bas de page)
Astuce #2 : Posez des règles
Les règles sont incontournables et nécessitent de poser des limites avec votre adolescent : ce qui lui est permis, ce qui est interdit, ce qui éventuellement est négociable...
Ces règles doivent prendre en compte à la fois son besoin de rester seul dans sa chambre à certains moments (et que vous ne sachiez pas forcément ce qu'il y fait), et votre besoin à vous de superviser et éviter les "dérapages" et d'avoir des temps en famille.
En fixant un horaire, une règle fixe à laquelle il aura adhéré, il s'y préparera et sortira plus volontiers de sa chambre.
Par exemple, vous pouvez convenir que le repas se passe en famille (et donc que vous souhaitez qu'il sorte pour diner avec vous) mais qu'avant et après le repas, il puisse passer du temps seul dans sa chambre.
Astuce #3 : Évitez que le temps du repas prenne la forme d'un interrogatoire
La plupart des ados n'aiment pas avoir l'impression d'avoir des comptes à rendre et n'ont pas forcément spontanément l'envie de raconter leur journée. S'ils ont envie de vous raconter leur journée,... ils le feront d'eux-mêmes !
Il est possible que vos questions soient l'expression d'une inquiétude de votre part, dans ce cas, exprimez-la directement "Je m'inquiète de te voir passer autant de temps dans ta chambre : je voudrais m'assurer que tout va bien pour toi et savoir si quelque chose ne va pas."
Vos questions peuvent aussi être l'expression maladroite d'une envie de dialoguer avec lui, de rompre le silence entre vous. Dans ce cas, posez plutôt des questions ouvertes qui lui donneront moins l'impression d'être "interrogé" : "Comment s'est passée ta journée ?"
Astuce #4 : Montrez-lui que les efforts vont dans les deux sens
D'une manière ou d'une autre, il doit pouvoir sentir qu'en faisant un pas vers vous (c'est vous qui souhaitez qu'il participe au temps familial), vous faites aussi un pas vers lui !
N'utilisez pas de pression liée à votre autorité ("Je suis ton père, c'est comme ça et pas autrement !"; il risquerait de chercher encore plus à s'en défaire et s'en éloigner.
Utilisez plutôt la négociation (ce qui n'empêche pas de fixer ce qui vous parait incontournable : par exemple être présent avec vous au repas familial) mais soyez prêt à faire des concessions et l'écouter dans ses besoins.
Astuce #5 : Faites-en sorte que le moment passé en famille soit plaisant pour lui aussi
Comme tout un chacun, les ados aiment revenir à des expériences plaisante. Si il trouve du plaisir au repas familial (même si il ne l'exprime pas), il sera d'autant plus motivé à renouveler l'expérience : un plat qu'il aime bien pendant le repas, parler du programme des prochaines vacances, discuter d'un sujet qui lui plait, etc.
L'adolescent, vous l'aurez compris, a besoin de se sentir motivé pour sortir de lui-même de sa chambre. Toutes les stratégies contraignantes et autoritaires risquent d'être au mieux inefficaces et même de faire naitre des tensions dans les relations parents-ados.
L'émission "Questions de parents" :
Chaque mois, retrouvez des réponses aux questions que les parents se posent sur leurs enfants. À retrouver en live sur les réseaux sociaux. (FACEBOOK ET YOUTUBE)
Pour aller plus loin :
Si ce sujet vous intéresse, vous trouverez des conseils approfondis et plus de contenus ici :
Le parcours parents d'ados, (un parcours complet pour gérer les situations délicates avec son ado et apprendre à mieux communiquer)
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Comprendre les crises émotionnelles des enfants2022-07-30T02:50:00+02:00https://www.familipsy.com/Comprendre-les-crises-emotionnelles-des-enfants_a238.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/33020276-30598951.jpg2022-07-30T02:41:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
Qu'est-ce qu'une crise émotionnelle ?
A l'image d'un volcan, il y a deux phases dans la survenue d'une crise.
La crise démarre par une ÉMOTION qui surgit dans le quotidien qui peut soit passer, soit, dans certains cas, va prendre de l'ampleur et se transformer en une crise qui sera plus difficile et pénible à vivre.
Il existe 6 émotions génériques qui sont les plus répandues, selon les psychologues : la peur, la tristesse, la colère, mais aussi la surprise, le dégoût et la joie. Bien sûr il existe un panel beaucoup plus complet des émotions, et des nuances à chacune de ces "grandes émotions".
Concernant la crise, elle survient quand une émotion n'est pas régulée convenablement ou quand d'autres émotions viennent s'ajouter à cette première émotion. Dans ce cas, la situation, devient de plus en plus intense et devient, à l'image d'un volcan en éruption, un débordement émotionnel !
QU'EST-CE QU'UNE CRISE ?
Voici les principales caractéristiques de la crise émotionnelle :
Elle est un débordement émotionnel : c'est à dire que la sensation pour celui qui la vit, ressemble à un envahissement, comme si les émotions prenaient toute la place et devenaient plus fortes, s'exprimaient, à l'insu de celui qui la vit. C'est un débordement de larmes : le chagrin, un débordement de colère : la rage, ou un débordement de peur : la panique ou la crise d'angoisse. Votre enfant est donc envahit par des émotions très fortes qu'il ne comprend pas et qu'il est le premier à subir.
La perte de contrôle : au moment de la crise, votre enfant perd le contrôle de ses actes, de ses paroles, ses comportements : tout se passe comme si les émotions prenaient le "contrôle" de l'organisme : ce qui est souvent vécu comme très frustrant.
L'arrêt de la réflexion : en situation de crise, votre enfant ne peut raisonner, prendre du recul : il ne peut donc pas être réceptif si vous lui faites des discours dans le but de le "ramener à la raison" (qui peut par ailleurs être efficace dans d'autres situations).
Frustration intense : ce sentiment de frustration est pénible à vivre et ajoute en plus de l'émotion présente une autre émotion qui va amplifier la crise déjà présente.
Une tempête émotionnelle : quand les émotions s'ajoutent, elles vont former une sorte de turbulence qui est encore plus pénible car les émotions s'entremêlent et sont encore plus difficiles à identifier et donc à gérer.
Quelles sont les crises les plus difficiles à vivre ?
Les crises d'angoisse, car elles laissent impuissants les parents à pouvoir apaiser la détresse de leur enfant.
Les crises de colère car elles résonnent très fort avec les émotions du parent et son de ce fait plus délicates à gérer.
Les crises de larmes car elles attristent le parent qui voit son enfant malheureux sans parvenir à la consoler.
Regarder la vidéo Youtube :
Cette vidéo vous aidera à mieux comprendre les crises émotionnelles pour mieux les gérer au quotidien.
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5 conseils pour gérer le quotidien avec bébé et éviter le syndrome du bébé secoué 2022-05-16T20:25:00+02:00https://www.familipsy.com/5-conseils-pour-gerer-le-quotidien-avec-bebe-et-eviter-le-syndrome-du-bebe-secoue_a319.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/44283239-36251673.jpg2022-05-13T03:11:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
Le syndrome du bébé secoué
Le syndrome du bébé secoué apparait suit à un acte violent de courte durée (quelques secondes) faisant suite à une perte de maîtrise, une sorte de «pétage de plombs» dû à des pleurs prolongés du bébé.
À bout, le parent, pour tenter de faire taire son enfant, le secoue brutalement : quelques secondes peuvent suffire pour provoquer le drame...
Le SBS
est encore appelé « syndrome d’impact des secousses
». "Lors de mouvements brutaux, la tête du bébé fait des mouvements de va-et-vient qui entraînent la déchirure des veines unissant la surface du cerveau et les méninges. Dans la première année, il existe un espace entre les méninges et le cerveau qui facilite le cisaillement des vaisseaux lors des secousses, et ce d’autant plus que la tête du nourrisson est très lourde par rapport au corps et mal maintenue par les muscles cervicaux. De ce fait, il se produit une hémorragie qui va constituer un hématome sous-dural comprimant le cerveau. Les garçons sont plus touchés (75 %) que les filles dans la mesure où l’espace entre le cerveau et la boîte crânienne est plus large chez les premiers." (Cairn.info)
Quels sont les signes de ce syndrome ?
Malaise, pâleur, perte de conscience : ce sont ces symptômes qui la plupart du temps, amènent les parents à consulter ou se rendre aux urgences.
Ils s'alarment à la suite d’un malaise allant de la somnolence à une perte de conscience, avec pâleur. Le coma est en général consécutif à un état de mal convulsif dû à la souffrance cérébrale. D’après les statistiques, le bébé est en coma dans 80 % des cas, en état de mal convulsif dans 70 % des cas, en hémiplégie dans 80 % des cas.
Les risques (syndrome du bébé secoué - SBS)
Quels risques pour le bébé ?
Suite à ce syndrome du bébé secoué
, les risques les plus fréquents sont : le handicap à des degrés divers (90 % souffrent de retard mental) et sous différentes formes : un retard psychomoteur, un déficit psychomoteur à type d’hémiplégie ou de quadri hémiplégie spastique, une épilepsie, un déficit visuel, des troubles du langage
, des troubles du comportement à type d’agitation
, un manque d’attention
, et une microcéphalie) et dans le pire des cas, cela conduit au décès du bébé (environ 10 à 20% des cas).
La gravité des lésions et le taux de récidive du secouement estimé à plus de 50% des cas soulignent l’importance de reconnaître ce syndrome.
Quels risques pour les parents ?
Le risque est juridique pour commencer, car ce type d'acte est considéré comme acte de maltraitance sur enfant, passible donc de sanctions pénales.
Le risque est aussi psychologique : le passage à l'acte violent est souvent lié à des troubles psychologiques (dépression notamment) et va nécessiter la plupart du temps une prise en charge adéquate qu'il ne faut pas négliger.
Le risque est enfin social : la relation parent/enfant va être atteinte, créant des difficultés qui pourront mettre du temps à se résorber. Le lien est souvent abimé, et rendra difficile l'attachement parent-enfant. Ce type d'acte peut aussi mettre à mal la relation conjugale qui est déjà fragilisée la première année de la vie d'un enfant...
Signaler, c'est aider
Ce grave préjudice pour l'enfant peut amener un proche ou un professionnel à signaler cette situation de mise en danger d'un enfant : soit par une information préoccupante aux services concernés (service de protection de l'enfance et cellule de signalement sociale); soit par un signalement au Procureur de la République (sous forme de courrier ou directement actuellement par le biais du site Internet ou d'une page FB dédiée). Cet acte entre dans le cadre des maltraitances sur enfant.
Ce signalement vise à protéger l'enfant d'une possible récidive et à interpeller les parents afin qu'ils se ressaisissent dans le rôle de protection de leur enfant.
En Polynésie Française : Le procureur général près la cour d’appel de Papeete invite les victimes et les témoins de violence à le signaler. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, Thomas Pison, procureur général près la cour d’appel de Papeete, rappelle que « la lutte contre les violences au sein des familles reste l’une des priorités d’action de la Garde des Sceaux surtout en cette période de confinement. » Il invite celles ou ceux qui seraient victimes ou témoins de violences intrafamiliales à le signaler aux services de police ou de gendarmerie ou de saisir directement le Procureur de la République de Papeete via la page Facebook "Procureur de la République en Polynésie française. Violences familiales ".
Mon conseil : des mesures préventives pour éviter le drame
Voir le drame arriver, c'est anticiper et éviter une situation aux conséquences graves.
1- Se passer le relais entre parents Une mère seule ne peut faire face en permanence et pendant des mois à un bébé qui pleure, qui ne dort pas et qui, souvent, vomit en permanence. La place du père est fondamentale pour la soulager et prendre le relais quand elle n’en peut plus. Le père peut proposer son aide spontanément mais la mère peut aussi demander de l'aide au moment où elle en ressent le besoin.
Chaque parent doit pouvoir trouver sa place sur la manière la plus adéquate de contribuer aux soins à bébé.
2 - Se retirer en cas de crise En certaines situations, les tensions peuvent être exacerbées : le parent peut se sentir envahi par des émotions incontrôlables et littéralement "péter un plomb" : au moment où la pression monte, où l'on "sature", il est IMPÉRATIF de s'éloigner du bébé. Laissez-le allongé sur le dos, dans un espace sécurisé et éloignez-vous le temps de retrouver votre calme. Si quelqu'un à proximité peut prendre le relais, demandez de l'aide pour aller s'occuper de bébé.
3 - Décrypter les pleurs
Si votre bébé pleure beaucoup, assurez-vous d'abord qu’il n'a pas de fièvre et vérifiez qu'il n'a pas besoin de boire ou de manger, d'être changé, s’il n’a pas trop chaud ou trop froid.
S’il n’a aucun problème particulier, qu’il pleure encore, et que vous vous sentez en colère, énervé(e), prenez quelques instants pour vous calmer et vous reposer et si besoin, demandez de l’aide à une personne en qui vous avez confiance, pour obtenir un soutien.
4- Demander de l'aide Des professionnels sont là pour vous répondre et vous aider à comprendre la situation et répondre au mieux aux besoins de votre enfant : sage-femme, pédiatre, médecin, psychologue... N'hésitez pas à les contacter. Dans certaines régions, des numéros sont mis en place pour répondre à distance aux questions de parents.
En cas d’urgence, en métropole, contactez le 119 (Allo enfance en danger). Il n'existe malheureusement plus de numéro vert pour l'enfance en danger en Polynésie Française. Mais en cas de mal-être et de survenue de pensées suicidaires, vous pouvez contacter Sos suicide (44 47 67).
5 - Se reposer La fatigue y est pour beaucoup à la perte de contrôle. Se reposer est une priorité quand on est jeune parent pour ne pas perdre le contrôle de ses actes. Profitez de chaque instant de calme pour aller vous allonger, faire des micro-siestes, dormir. Vous gagnerez en patience, en disponibilité et en maitrise de vous-même.
... Et déculpabilisez ! La situation ne correspond sans doute pas à l'idéal que vous vous étiez fait(e) de votre vie de parent, mais si vous pensez faire de votre mieux, cessez de culpabiliser : la culpabilité ajoutera à votre mal-être, à votre découragement et aggravera la situation. Revoyez à la baisse vos exigences de parent et concentrez-vous sur l'essentiel.
Vous vous sentez stressé, en mal-être, dépassé par une situation ?
Pendant toute la durée du confinement, bénéficiez d'une écoute et de soutien en vous inscrivant au groupe privé "La tribu Familipsy" .
Des psychologues répondront à vos questions.
Vous souhaitez une séance personnalisée ?
La télé-consultation psychologique a prouvé son efficacité depuis longtemps : c'est pourquoi, je propose depuis plusieurs années déjà ces séances à distance pour faciliter l'accès et répondre aux besoins des parents d'aujourd'hui.
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Paternité en lumière : Quels enjeux ? Quelle place ? - Webconférence (Replay)2022-04-06T03:09:00+02:00https://www.familipsy.com/Paternite-en-lumiere-Quels-enjeux-Quelle-place-Webconference-Replay_a577.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/63584348-45806298.jpg2022-04-06T02:43:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin