L’amour nous fait du bien

Psychologie positive - Les bienfaits de l’amour




Si l’amour est une aspiration individuelle partagée par tous les êtres humains, c’est qu’il comble un besoin affectif en contribuant ainsi non seulement à nous rendre heureux, mais aussi à nous rendre « meilleurs », une version « optimisée » de nous-mêmes. Et les bienfaits s’en font forcément ressentir sur notre santé.


Que se passe-t-il dans le corps et le cerveau quand on tombe amoureux ? Les scientifiques du monde entier se sont penchés sur ces questions…

L’amour : une drogue « dure »

Une équipe de chercheurs en neurosciences de l’université de Syracuse, aux États-Unis, a récemment démontré grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et à des électroencéphalogrammes que ce sentiment pouvait naître en 0,2 seconde et mobiliser pas moins de 12 zones du cerveau, liées aux émotions mais parfois aussi à des fonctions plus intellectuelles !

Lors d’un coup de foudre, ces zones s’activeraient simultanément, libérant – en moins d’un cinquième de seconde –, via les neurotransmetteurs, des substances chimiques (dopamine, adrénaline, ocytocine, vasopressine) qui modifient la fréquence cardiaque, augmentent la tension artérielle et la température du corps, produisent les fameux «  papillons dans le ventre » et un effet euphorisant comparable à celui de la cocaïne.

Alors quand on sait que cette chimie de l’amour, qui impacte tout notre organisme, n’en finit pas de se renforcer pour créer entre les partenaires le lien d’attachement indispensable à la survie de l’espèce, on peut facilement comprendre à quel point les effets sur le corps peuvent être nombreux… et bénéfiques.

Surtout qu’au fur et à mesure de l’attachement, d’autres hormones telles que la lulibérine, très active dès la puberté pour installer le développement des fonctions reproductives et dans l’extase de l’acte sexuel, viennent encore amplifier les effets des premières.
 
Notre corps est littéralement inondé par un cocktail chimique hautement addictif, à l’origine de nombreux bienfaits sur notre santé, physique comme psychologique.

La vie en rose

Les effets de ce cocktail à nul autre pareil impactent en effet autant notre physiologie que notre psychologie, nos sentiments comme nos comportements.

Parmi les précurseurs du sentiment amoureux, la  dopamine, ce moteur du désir et du plaisir, fait très fort en submergeant le cerveau des amoureux jusqu’à leur faire éprouver un tel sentiment de bonheur et de bien-être qu’ils n’ont bientôt qu’une seule envie permanente : celle de se revoir. Mais si cette initiatrice du coup de foudre sait s’y prendre pour activer le « circuit de récompense » cérébral, créant un phénomène d’addiction comparable à celui d’une drogue, elle contribue aussi à stimuler la motivation, à rendre optimiste et à donner de l’énergie. Et ce sont toutes nos activités ainsi que nos capacités intellectuelles qui en bénéficient !
 
Sentiment de fatigue totalement envolée et impression d’évoluer en lévitation constante, le cœur léger et les circuits neuronaux fonctionnant à 1 000 à l’heure pour nous donner envie de refaire le monde : pas de doutes, la dopamine est passée par là.
  



De nombreuses recherches ont également porté sur le rôle de l’ocytonine, cette hormone dite « du lien », que l’on retrouve aussi très impliquée dans l’attachement parental. Des études effectuées sur les campagnols des plaines (des petits rongeurs qui restent monogames alors que leurs compères des montagnes changent fréquemment de partenaires) ont montré que cette hormone jouait certes un rôle important dans le processus d’attachement, mais influait nettement dans les rapports sociaux en général. Grâce à elle, l’amour rend plus aimable, plus généreux.
 
Parmi les nombreux autres bienfaits, les plus souvent évoqués (et documentés) rendent compte du fait que l’amour rend aussi plus sûr de soi, fait disparaître la rancœur, rend plus désirable et stimule compassion, abnégation et empathie… Et la liste n’est pas exhaustive !


Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 1338 fois



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