Familipsy - Site d'information et de formation pour promouvoir les bonnes pratiques en matière de parentalité et de relations intra-familiales épanouieshttps://www.familipsy.com/2024-03-29T07:33:32+01:00Webzine Maker-17.537937-149.56766https://www.familipsy.com/favicon.ico5 conseils pour gérer le quotidien avec bébé et éviter le syndrome du bébé secoué 2022-05-16T20:25:00+02:00https://www.familipsy.com/5-conseils-pour-gerer-le-quotidien-avec-bebe-et-eviter-le-syndrome-du-bebe-secoue_a319.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/44283239-36251673.jpg2022-05-13T03:11:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
Le syndrome du bébé secoué
Le syndrome du bébé secoué apparait suit à un acte violent de courte durée (quelques secondes) faisant suite à une perte de maîtrise, une sorte de «pétage de plombs» dû à des pleurs prolongés du bébé.
À bout, le parent, pour tenter de faire taire son enfant, le secoue brutalement : quelques secondes peuvent suffire pour provoquer le drame...
Le SBS
est encore appelé « syndrome d’impact des secousses
». "Lors de mouvements brutaux, la tête du bébé fait des mouvements de va-et-vient qui entraînent la déchirure des veines unissant la surface du cerveau et les méninges. Dans la première année, il existe un espace entre les méninges et le cerveau qui facilite le cisaillement des vaisseaux lors des secousses, et ce d’autant plus que la tête du nourrisson est très lourde par rapport au corps et mal maintenue par les muscles cervicaux. De ce fait, il se produit une hémorragie qui va constituer un hématome sous-dural comprimant le cerveau. Les garçons sont plus touchés (75 %) que les filles dans la mesure où l’espace entre le cerveau et la boîte crânienne est plus large chez les premiers." (Cairn.info)
Quels sont les signes de ce syndrome ?
Malaise, pâleur, perte de conscience : ce sont ces symptômes qui la plupart du temps, amènent les parents à consulter ou se rendre aux urgences.
Ils s'alarment à la suite d’un malaise allant de la somnolence à une perte de conscience, avec pâleur. Le coma est en général consécutif à un état de mal convulsif dû à la souffrance cérébrale. D’après les statistiques, le bébé est en coma dans 80 % des cas, en état de mal convulsif dans 70 % des cas, en hémiplégie dans 80 % des cas.
Les risques (syndrome du bébé secoué - SBS)
Quels risques pour le bébé ?
Suite à ce syndrome du bébé secoué
, les risques les plus fréquents sont : le handicap à des degrés divers (90 % souffrent de retard mental) et sous différentes formes : un retard psychomoteur, un déficit psychomoteur à type d’hémiplégie ou de quadri hémiplégie spastique, une épilepsie, un déficit visuel, des troubles du langage
, des troubles du comportement à type d’agitation
, un manque d’attention
, et une microcéphalie) et dans le pire des cas, cela conduit au décès du bébé (environ 10 à 20% des cas).
La gravité des lésions et le taux de récidive du secouement estimé à plus de 50% des cas soulignent l’importance de reconnaître ce syndrome.
Quels risques pour les parents ?
Le risque est juridique pour commencer, car ce type d'acte est considéré comme acte de maltraitance sur enfant, passible donc de sanctions pénales.
Le risque est aussi psychologique : le passage à l'acte violent est souvent lié à des troubles psychologiques (dépression notamment) et va nécessiter la plupart du temps une prise en charge adéquate qu'il ne faut pas négliger.
Le risque est enfin social : la relation parent/enfant va être atteinte, créant des difficultés qui pourront mettre du temps à se résorber. Le lien est souvent abimé, et rendra difficile l'attachement parent-enfant. Ce type d'acte peut aussi mettre à mal la relation conjugale qui est déjà fragilisée la première année de la vie d'un enfant...
Signaler, c'est aider
Ce grave préjudice pour l'enfant peut amener un proche ou un professionnel à signaler cette situation de mise en danger d'un enfant : soit par une information préoccupante aux services concernés (service de protection de l'enfance et cellule de signalement sociale); soit par un signalement au Procureur de la République (sous forme de courrier ou directement actuellement par le biais du site Internet ou d'une page FB dédiée). Cet acte entre dans le cadre des maltraitances sur enfant.
Ce signalement vise à protéger l'enfant d'une possible récidive et à interpeller les parents afin qu'ils se ressaisissent dans le rôle de protection de leur enfant.
En Polynésie Française : Le procureur général près la cour d’appel de Papeete invite les victimes et les témoins de violence à le signaler. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, Thomas Pison, procureur général près la cour d’appel de Papeete, rappelle que « la lutte contre les violences au sein des familles reste l’une des priorités d’action de la Garde des Sceaux surtout en cette période de confinement. » Il invite celles ou ceux qui seraient victimes ou témoins de violences intrafamiliales à le signaler aux services de police ou de gendarmerie ou de saisir directement le Procureur de la République de Papeete via la page Facebook "Procureur de la République en Polynésie française. Violences familiales ".
Mon conseil : des mesures préventives pour éviter le drame
Voir le drame arriver, c'est anticiper et éviter une situation aux conséquences graves.
1- Se passer le relais entre parents Une mère seule ne peut faire face en permanence et pendant des mois à un bébé qui pleure, qui ne dort pas et qui, souvent, vomit en permanence. La place du père est fondamentale pour la soulager et prendre le relais quand elle n’en peut plus. Le père peut proposer son aide spontanément mais la mère peut aussi demander de l'aide au moment où elle en ressent le besoin.
Chaque parent doit pouvoir trouver sa place sur la manière la plus adéquate de contribuer aux soins à bébé.
2 - Se retirer en cas de crise En certaines situations, les tensions peuvent être exacerbées : le parent peut se sentir envahi par des émotions incontrôlables et littéralement "péter un plomb" : au moment où la pression monte, où l'on "sature", il est IMPÉRATIF de s'éloigner du bébé. Laissez-le allongé sur le dos, dans un espace sécurisé et éloignez-vous le temps de retrouver votre calme. Si quelqu'un à proximité peut prendre le relais, demandez de l'aide pour aller s'occuper de bébé.
3 - Décrypter les pleurs
Si votre bébé pleure beaucoup, assurez-vous d'abord qu’il n'a pas de fièvre et vérifiez qu'il n'a pas besoin de boire ou de manger, d'être changé, s’il n’a pas trop chaud ou trop froid.
S’il n’a aucun problème particulier, qu’il pleure encore, et que vous vous sentez en colère, énervé(e), prenez quelques instants pour vous calmer et vous reposer et si besoin, demandez de l’aide à une personne en qui vous avez confiance, pour obtenir un soutien.
4- Demander de l'aide Des professionnels sont là pour vous répondre et vous aider à comprendre la situation et répondre au mieux aux besoins de votre enfant : sage-femme, pédiatre, médecin, psychologue... N'hésitez pas à les contacter. Dans certaines régions, des numéros sont mis en place pour répondre à distance aux questions de parents.
En cas d’urgence, en métropole, contactez le 119 (Allo enfance en danger). Il n'existe malheureusement plus de numéro vert pour l'enfance en danger en Polynésie Française. Mais en cas de mal-être et de survenue de pensées suicidaires, vous pouvez contacter Sos suicide (44 47 67).
5 - Se reposer La fatigue y est pour beaucoup à la perte de contrôle. Se reposer est une priorité quand on est jeune parent pour ne pas perdre le contrôle de ses actes. Profitez de chaque instant de calme pour aller vous allonger, faire des micro-siestes, dormir. Vous gagnerez en patience, en disponibilité et en maitrise de vous-même.
... Et déculpabilisez ! La situation ne correspond sans doute pas à l'idéal que vous vous étiez fait(e) de votre vie de parent, mais si vous pensez faire de votre mieux, cessez de culpabiliser : la culpabilité ajoutera à votre mal-être, à votre découragement et aggravera la situation. Revoyez à la baisse vos exigences de parent et concentrez-vous sur l'essentiel.
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Pendant toute la durée du confinement, bénéficiez d'une écoute et de soutien en vous inscrivant au groupe privé "La tribu Familipsy" .
Des psychologues répondront à vos questions.
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La télé-consultation psychologique a prouvé son efficacité depuis longtemps : c'est pourquoi, je propose depuis plusieurs années déjà ces séances à distance pour faciliter l'accès et répondre aux besoins des parents d'aujourd'hui.
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Comment éviter la dispersion et le surmenage mental 2021-10-19T05:52:00+02:00https://www.familipsy.com/Comment-eviter-la-dispersion-et-le-surmenage-mental_a328.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/44691998-36421548.jpg2020-04-17T22:27:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
Deux types d'attention
Notre attention peut être diffuse ou focalisée sur une seule chose.
Chaque type d'attention a ses avantages et ses inconvénients.
- L'attention diffuse par exemple, nous permet de rester vigilant, en "alerte" et capter toutes les menaces potentielles (toutes les opportunités aussi) qui peuvent se présenter dans notre environnement. Mais elle limite notre capacité de concentration qui est facilement distraite vers un autre sujet.
- L'attention concentrée nous "coupe" en quelque sorte de notre environnement (qui n'a jamais appelé en vain quelqu'un qui regardait son programme favori - restant sourd aux appels...) mais a l'avantage de nous permettre d'avancer dans un travail car nous y mobilisons toute notre attention et toute notre énergie...
Comment organiser son travail pour tenir compte de ces capacités d'attention ?
Puisque les temps de travail à forte concentration vont être limités, découpez en petites séances de travail chacune de vos tâches pour pouvoir les réaliser en "pointillés"...
L'objectif est de découper en micro-tâches chacune des tâches professionnelles pour en faire des tâches faciles et rapides à réaliser dans ce contexte où le cerveau est ultra-sollicité. Par exemple, changer la date d'un évènement se découpera en plusieurs tâches comme : trouver le contacts des personnes concernées, rédiger le message à envoyer, changer la date du l'affiche de l'évènement...
Conseil : Définissez des bulles de travail
Quand vous commencez à travailler sur une des tâches, octroyez-vous des temps où vous ne pourrez pas être interrompu (par exemple en faisant signe à vos enfants que vous êtes "déconnectés" (le temps de votre tâche) et que vous répondrez ultérieurement (si ce n'est pas une question urgente bien sûr). Dès que votre tâche est terminée, vous pourrez demander à votre enfant : "Tu souhaitais me dire quelque chose ?" : ce qui vous permettra de vous rendre disponible à votre enfant sans risquer de perdre le "fil" de votre activité.
Astuce : Avec les plus jeunes enfants, vous pouvez utiliser le code couleur vert et rouge pour indiquer quand ils peuvent et ne peuvent pas vous solliciter/déranger.
Conseil : Ne perdez pas le fil !
Quand nous travaillons sur un dossier, un sujet, notre réflexion (raisonnement) s'organise autour d'un "fil conducteur" qui est assuré par notre " mémoire de travail
" : c'est ce qui nous permet de traiter bon nombre d'informations de manière simultanée pour suivre notre idée et avancer de façon cohérente dans notre réflexion.
Quand nous sommes interrompus en plein milieu d'une tâche, nous risquons de "perdre ce fil" et avec lui des informations importantes qui seront longues à retrouver quand nous nous remettrons à la tâche.
Mon conseil : notez synthétiquement les "grandes idées" de votre fil rouge : Pour éviter ce désagrément et éviter de "perdre du temps" inutilement, notez très rapidement (un bloc-note fera l'affaire) ce qu'il vous reste à faire avant de commencer une autre tâche ou de répondre à votre enfant. Quand vous reviendrez à votre bureau, il vous suffira de relire ces informations qui agiront comme un facilitateur de mémoire... et vous retrouverez votre fil !
Astuce en + : supprimez toutes les sources de distraction qui n'ont pas de rapport avec les tâches que vous accomplissez : vous éviterez de surcharger votre cerveau d'informations qu'il ne pourra faire autrement que de traiter et d'ajouter à votre charge mentale déjà très sollicitée.
Pour écouter l'interview radio
Pour découvrir les autres conseils :
Retrouvez tous les conseils chaque matin sur la radio Polynésie Première (9h10).
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Conseil #8 : Quelles sont les conséquences psychologiques du confinement ?2020-04-14T00:20:00+02:00https://www.familipsy.com/Conseil-8-Quelles-sont-les-consequences-psychologiques-du-confinement_a321.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/44370272-36291924.jpg2020-04-02T01:44:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
Les conséquences psychologique de la quarantaine (ou quatorzaine)
“La quarantaine est souvent une expérience désagréable pour ceux qui la subissent, notent les chercheurs et chercheuses du département de médecine psychologique du King’s College de Londres. La séparation d'avec les êtres chers, la perte de liberté, l'incertitude quant à l'état de la maladie et l'ennui peuvent, à l'occasion, créer des effets dramatiques.”
Aussi “Les avantages potentiels de la quarantaine de masse obligatoire doivent être soigneusement pesés par rapport aux coûts psychologiques possibles.” Selon les chercheurs, les autorités de santé doivent avoir une vue claire sur les conséquences possibles de la quarantaine pour en faire un usage raisonné et tenant compte des aspects psychologiques.
Pour ce faire, les scientifiques ont passé au crible 24 études scientifiques, réalisées dans 11 pays depuis 2003, sur l’impact psychologique de la quarantaine chez plusieurs milliers d’individus lors d’épidémies de Sras, Mers, de grippe H1N1 et d’Ebola. Ces conclusions sont valables également pour l’épidémie de Covid-19.
Les conséquences psychologiques les plus fréquentes sont : symptômes de stress post-traumatique, anxiété, dépression, irritabilité, confusion, peur, colère, abus de médicaments ou de drogues, insomnie, stigmatisation.
D’après cette étude, les personnes souffrant de troubles psychiatriques ou travaillant dans le domaine de la santé sont les plus vulnérables. Et plus la quarantaine ou l’isolement sont longs, plus la santé mentale se dégrade : Une des études de cette grande recherche, suggère que les personnes placées en quarantaine plus de 10 jours ont des symptômes de stress post-traumatique plus élevés que celles isolées moins de 10 jours. D’autant que les sujets mis à l’écart ont davantage peur pour leur santé ou celle des autres que ceux restés « libres » de circuler : un facteur de stress et d’angoisse supplémentaire. Ce qui explique sans doute que l'isolement prolongé finit par engendrer une forme de stress et de traumatisme mêlant peur, doute et anxiété.
Selon les chercheurs, il est donc primordial de limiter la quarantaine ou le confinement « à ce qui est scientifiquement raisonnable compte tenu de la durée connue des périodes d’incubation » ou d’épidémie, et que les personnes les plus « fragiles » soient les mieux suivies durant la quarantaine.
Maintenez une routine et gardez le contact avec vos proches
La coupure des liens physiques et sociaux, provoque ennui, frustration et déprime... Il est important pour surmonter la mise en quarantaine de mettre en place des routines et de garder le contact avec les proches.
Gardez des routines quotidiennes
La perte de repères et l'ennui sont source de frustration. De plus, le sentiment d'isolement est parfois pénible à vivre et engendre un sentiment de solitude qui peut faire plonger dans le marasme ou la dépression.
Pour parer à ces effets négatifs, prenez les choses en main et planifiez vos journées : préparez-vous comme à votre habitude, et comme si vous alliez "sortir" de chez vous, définissez des horaires pour vous lever, manger, faire votre séance de sport, avancer sur un projet, ou vous adonner à votre instrument de musique ou à la lecture. Peu importe ces activités, pourvu que votre journée ressemble de près à votre quotidien habituel et que les activités soient motivantes pour vous.
Il est important de maintenir des routines dans sa journée : se lever à heure régulière, s'habiller, manger aux horaires habituels... pour limiter le stress et l'anxiété liés au confinement en quarantaine.
Gardez le contact avec les proches
Maintenez des contacts téléphoniques ou via Internet avec vos proches pendant le confinement. Ces liens vous aideront à garder le moral et tenir bon durant cette mise à l'écart.
Si vous connaissez quelqu'un qui est mis en quarantaine, envoyez-lui un message de soutien, appelez-le pour prendre des nouvelles ou juste lui raconter une anecdote.
Ces moments qui paraissent insignifiants dans une journée, sont en fait des moyens de maintenir sa "santé mentale" à son niveau optimal et de réduire le stress.
Les chercheurs préconisent également la mise en place de groupes de soutien "virtuels" et des discussion en ligne qui ont déjà démontré leurs effets bénéfiques contre l'ennui et l'isolement.
Note : FAMILIPSY vous propose déjà un groupe privé d'échange pour discuter avec bienveillance et respect avec d'autres parents : rejoignez la Tribu Familipsy.
D'ailleurs, il a été démontré que les personnes qui n'arrivent pas à activer leur réseau social se montrent plus anxieuses et même en détresse pendant leur quarantaine et même longtemps après leur période d'isolement...
Pour écouter le podcast (Avril 2020 - Polynésie 1ère) :
Pour découvrir les autres conseils :
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Vous vous sentez stressé, en mal-être, dépassé par une situation ?
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Conseil #9 : Souffrez-vous de la solitude ? Faites le test2020-04-18T05:51:00+02:00https://www.familipsy.com/Conseil-9-Souffrez-vous-de-la-solitude-Faites-le-test_a322.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/44412691-36311622.jpg2020-04-02T01:44:00+02:00Nathalie Colin-Fagotin
La solitude
Le sentiment de solitude est un sentiment profondément humain : chacun l'a ressenti un jour et est ou sera amené à le vivre encore. Il fait partie de notre condition, notre existence.
La solitude peut être un état de fait (être seul en un lieu : c'est le cas pour certaines personnes en période de confinement) ou le sentiment qui est une manière subjective de se ressentir : je suis seul(e) ou je me sens seul(e)...
Solitude, nom féminin vient de l’anglais lonelyness « état d’une personne seule ».
Certaines situations vont pousser ce sentiment de solitude à son plus haut degré : rupture sentimentale, déménagement, expatriation, mise en quarantaine, perte d'emploi, mais aussi perte de confiance en soi, conflit familial non résolu, comportement solitaires...
Même si chacun vit cette solitude différemment, il y a des réalités qui se vivent à l'échelle d'une société.
Par exemple, selon les études, entre 50 et 70 % de la population française se sent seule (variable en fonction de l'âge et d'autres facteurs comme le lieu de résidence). C'est vrai en particulier chez les jeunes. Les chercheurs expliquent que malgré les outils de communication omniprésents dans la vie des jeunes, les modes de vie isolent les individus et la longue période qui existe entre la sortie de l'adolescence et la mise en couple (de longue durée) accroit ce sentiment de solitude.
Solitude : amie ou ennemie ?
La solitude, selon la façon dont elle est appréhendée peut devenir un enfer : le meilleur moyen de se rendre compte de la façon de vivre sa solitude existentielle est d'observer comment chacun réagit quand il se retrouve seul chez soi :
- Certains vont rapidement chercher à créer, même superficielle une "compagnie" : la télé ou la radio qu'on allume en "bruit de fond", une connexion sur son réseau social pour voir "qui est connecté" ou toute autre distraction qui va "cacher" la solitude. Certains fuient même le silence ou les moments où ils retrouvent "seuls avec eux-mêmes". Cette solitude est vécue douloureusement.
- D'autres apprécient les activités solitaires, aiment le silence, cherchent régulièrement à s'isoler et trouvent bénéfice à passer du temps "seuls avec eux-mêmes".
Quoiqu'il en soit, cette solitude peut être amie ou ennemie suivant les circonstances, l'âge, et la façon dont on a réussi à apprivoiser cette solitude existentielle...
Pour Françoise Dolto, la solitude est une « amie inestimable, ennemie mortelle - solitude qui ressource, solitude qui détruit, elle nous pousse à atteindre et à dépasser nos limites. »
Certaines personnes souffrent plus de la solitude...
Comme le montre cette étude IPSOS de 2019 sur la population française et urbaine :
Quelles sont les causes du sentiment de solitude ?
Les Français souffrant de solitude mettent en avant 3 facteurs principaux :
Des événements soudains, et notamment une rupture sentimentale (divorce, séparation) citée en premier (39%), devant d'autres événements tels que la perte du conjoint ou d'un proche.
Les contraintes de vie et en particulier l’absence de relation amoureuse pour 50% des personnes souffrant de solitude, l'absence de relation sociale (40%), des revenus faibles, des problèmes financiers (39%) ou encore le fait de ne pas travailler (38%).
Et leur état psychologique. 45% des personnes souffrant de solitude disent manquer de confiance en elles. Elles ressentent par ailleurs également un sentiment fort d’être incomprises (30%).
Comment faire face à la solitude ?
Entretenez vos liens sociaux, prenez l'initiative de contacter un ami ou un proche que vous n'avez pas vu depuis longtemps, entretenez vos correspondances amicales : en bref, maintenez et cultivez les liens sociaux que ce soit en présence physique ou en utilisant les nouvelles technologies qui nous offrent quantité d'outils de communication.
Privilégiez les liens de qualité à la quantité de liens : il vaut mieux avoir un ami avec qui converser profondément et avec confiance que 10 amis avec qui l'on échange des futilités. Ce qui vous obligera parfois à faire du "tri" dans vos relations. Elles ne sont pas toutes qualitatives : privilégiez celles qui le sont et laissez celles qui le sont très peu.
Fréquentez (même virtuellement, grâce aux nouvelles technologies) des groupes d'affinité dont les membres partageront un même hobby, une même passion ou une activité commune. Fréquentez des personnes avec qui vous partagez des centres d'intérêts vous donnera le sentiment d'appartenir à un groupe, ce qui diminuera le sentiment de solitude.
Nouez de nouveaux liens : vous rencontrez quelqu'un que vous aimeriez mieux connaitre ? Faites le premier pas, engagez une conversation : de fil en aiguille, cette personne peut devenir un ami dont la présence vous sera un réconfort.
Souffrez-vous d'une solitude chronique ? Faites-le test
Chacun a pu se sentir seul à un moment donné de sa vie. Cependant, vous ne savez peut-être pas si vous ou un proche souffrez de solitude chronique , car les symptômes et les signes peuvent différer pour chaque personne. Voici cependant quelques repères.
Si vous ressentez constamment une partie ou la totalité des éléments suivants, vous pouvez être confronté à une solitude chronique :
Incapacité à se connecter avec les autres à un niveau plus profond et plus intime
Beaucoup de connaissances mais pas d'ami «meilleur» ou «proche»
Sentiments que personne ne vous «prend»
Des sentiments d'isolement écrasants même si vous êtes à une fête entourée de dizaines de personnes
Sentiments négatifs de doute et d'estime de soi
Se sentir épuisé en essayant de s'engager dans des activités sociales
> Si vous répondez positivement à plusieurs de ces signes, ne prenez pas les choses à la légère : remédiez à votre situation ou faites-vous aider par un professionnel.
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Vivre ensemble - Conseil #4 : 3 étapes pour organiser la journée et le temps2020-04-02T23:04:00+02:00https://www.familipsy.com/Vivre-ensemble-Conseil-4-3-etapes-pour-organiser-la-journee-et-le-temps_a309.htmlhttps://www.familipsy.com/photo/art/imagette/44086941-36170691.jpg2020-03-25T23:31:00+01:00Nathalie Colin-Fagotin
Vive le temps libre !
Certaines familles se retrouvent sans obligation, ou en temps de travail réduit... Les enfants sont en "vacances"... Quel temps libéré !
Pour beaucoup de familles, ce temps retrouvé est un soulagement : l'occasion de prendre son temps, de ralentir le rythme (lire sur ce sujet l'article sur le slow parenting), de passer du temps en famille, de se détendre...
Pourquoi ne pas en profiter pour savourer ce temps retrouvé : temps de repos, temps de partage, temps de jeux, temps pour s'ennuyer, juste ne rien faire ?...
Certains d'entre nous se rendront peut-être compte de la course effrenée dans laquelle ils sont en temps d'activité. Peut-être est-ce le moment de revoir ses priorités, de faire un point sur la manière d'utiliser le temps dont on dispose, les activités chronophages qui "consomment" notre précieux temps... Une occasion enfin de trouver son rythme...
Vive le temps libre !
Organiser son temps
Pour nous sentir bien, et en particulier pour certains d'entre nous, avons besoin de retrouver un rythme. Inutile de se mettre "la pression", mais il s'agit ici de planifier un "déroulé" de la journée, qui servira de repère pour toute la famille.
- Le MATIN pourra par exemple être dédié aux activités plus "pénibles", aux tâches ménagères, aux devoirs scolaires et à toutes les activités qui demandent de la concentration (un exposé à rédiger, des exercices pratiques, la rédaction d'un rapport...). La chronopsychologie
nous montre que notre journée contient des cycles dont il est important de prendre en compte pour adapter nos activités à notre rythme biologique et naturel. Par exemple, nous savons que notre capacité de concentration est plus élevée en début de journée.
- La MI-JOURNÉE pourra être marquée par un temps de repos où chacun vaquera à une activité calme ou à une sieste. C'est l'occasion de faire une coupure, de prendre un temps solitaire (important pour les enfants et en particulier pour les adolescents qui ressentent un besoin accru de se retrouver seuls)
- L'APRÈS-MIDI peut être réservé aux activités calmes : révisions, lecture, activités manuelles ou programme TV.
Mon conseil #4 : Faites un programme de votre journée en 3 étapes
ÉTAPE 1 - Faites un mini "brainstorming" en famille pour noter toutes les activités de la journée : les activités "nécessaires", les activités "plaisir", les besoins de chacun... Pour que cela "fonctionne", chacun aura besoin de s'y retrouver.
ÉTAPE 2 - Définissez un programme familial (ou personnel selon les besoins) qui définira le déroulé général de la journée.
ÉTAPE 3 - Distinguez durant la journée des temps seuls, en famille, en couple aussi. Chaque temps a son importance et les relations se nourrissent du temps passé ensemble.
Astuce en plus : les enfants peuvent le dessiner, l'illustrer et le programme peut être ainsi affiché à la vue de tous.
Apprendre l'heure : C'est aussi l'occasion pour les plus jeunes de se familiariser avec la lecture de l'heure (si les heures sont précisées sur le programme).
UN EXEMPLE DE DÉROULÉ D'UNE JOURNÉE
- Petit-déjeuner - Tâches de la maison (toilette, rangement de la chambre, ménage etc.) - Devoirs scolaires, cahier de "vacances"... - Pause "défouloire" : jeu extérieur quand c'est possible ou jeu en mouvement type chaise musicale, et goûter - Devoirs scolaires ou activité éducative / tâches qui demandent de la concentration - Déjeuner - Temps repos ou temps calme - Activités ludiques et calmes / temps libre - Goûter - Sport ou activité pour "se défouler" - Toilette, activité calme - Diner en famille - Veillée sans oublier les rituels du coucher pour les plus jeunes !
UN PLANNING À IMPRIMER Le confinement nous oblige à réorganiser notre quotidien. Retrouver des repères est essentiel pour les enfants... et les plus grands.
Voici un planning bien pensé, proposé par les éditions Bayard pour redéfinir les activités mais aussi se situer dans le temps, exprimer ses émotions...
Retrouvez tous les autres conseils sur le blog : https://www.familipsy.com/ et recevez-les dans votre boite mail en vous inscrivant à notre Familinews.
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