La première est la difficulté à pouvoir communiquer ses sentiments à autrui (indispensable pour le diagnostic d’alexithymie), c'est à dire une incapacité à l’expression verbale des émotions.
La seconde est une incapacité d’identifier ses sentiments et de pouvoir les distinguer de ses sensations corporelles, (l'alexithymique décrit sans fin des symptômes physiques sans faire le lien avec les émotions qui les suscitent).
La troisième caractéristique est la pauvreté de la vie imaginaire qui se manifeste par le fait qu'une personne alexithymique rêve peu et, quand le rêve existe, son contenu est pauvre, factuel et réaliste. Cela ne signifie pas pas que la personne ne rêve pas : elle rêve sans doute (de même qu’elle ressent des émotions), mais la verbalisation ne peut se faire.
La dernière caractéristique de l'alexithymie, est le fait d'avoir des pensées à contenu pragmatique (pensées tournées vers l’extérieur plutôt que vers les sensations intérieures) : la personne sait faire une description très détaillée de faits, d’événements, de symptômes physiques. Il y a une pauvreté des mots et des tournures utilisées, une pauvreté du discours et du ressenti dans ce dernier.
Aujourd'hui, c'est un concept qui fait débat et qui ne fait donc pas l'unanimité.
Des études récentes** ont montré le lien entre l'alcoolisme et l'alexithymie et de façon plus générale avec les conduites dites addictives qui sont souvent liées à une problématique avec un vécu émotionnel difficile à gérer et même, parfois insurmontable. L'explication et déduction à tirer est qu'il existe un déficit émotionnel chez les personnes dépendantes aux substances psychoactives.
On retrouve également l'alexithymie dans plusieurs troubles ou pathologies connus : la dépression, la schizophrénie ou encore les troubles du spectre autistique.
Elle semble même impliquée dans des problématiques dermatologiques comme la pelade, ou alopécie areata, maladie auto-immune engendrant la perte des poils ; ou encore le psoriasis.
* (Taylor, Bagby, Parker, 1997)
** (Finn, Martin, Pihl, 1987 ; Haviland, Shaw, MacMurray, Cummings, 1988 ; Rybakowski, Ziolkowski, Zasadzka, Brzezinski, 1988 ; Taylor, Parker, Bagby, 1990 ; Fukunishi, Ichikawa, Ichikawa, 1992 ; Kauhanen, Julkunen, Salonen, 1992 ; Haviland, Hendryx, Shaw, Henry, 1994 ; Loas, Otmani, Fremaux, Lecercle, Duflot, Delahousse, 1996 ; Farges, Corcos, Loas, Perez-Diaz, Speranza, Guilbaud, Taïeb, Dugré-Le Bigre, Jeammet, 2003 ; Taïeb, Corcos, Loas, Speranza, Guilbaud, Farges, Perez-Diaz, Dugré-Le Bigre, Jeammet, 2003)
Le sentiment de solitude est un sentiment profondément humain : chacun l'a ressenti un jour et est ou sera amené à le vivre encore. Il fait partie de notre condition, notre existence.
Solitude, nom féminin vient de l’anglais lonelyness « état d’une personne seule ».
Pour Françoise Dolto, la solitude est une « amie inestimable, ennemie mortelle - solitude qui ressource, solitude qui détruit, elle nous pousse à atteindre et à dépasser nos limites. »
Chacun a pu se sentir seul à un moment donné de sa vie.
Cependant, vous ne savez peut-être pas si vous ou un proche souffrez de solitude chronique , car les symptômes et les signes peuvent différer pour chaque personne. Voici cependant quelques repères.
Si vous ressentez constamment une partie ou la totalité des éléments suivants, vous pouvez être confronté à une solitude chronique :
“La quarantaine est souvent une expérience désagréable pour ceux qui la subissent, notent les chercheurs et chercheuses du département de médecine psychologique du King’s College de Londres. La séparation d'avec les êtres chers, la perte de liberté, l'incertitude quant à l'état de la maladie et l'ennui peuvent, à l'occasion, créer des effets dramatiques.”
Les conséquences psychologiques les plus fréquentes sont : symptômes de stress post-traumatique, anxiété, dépression, irritabilité, confusion, peur, colère, abus de médicaments ou de drogues, insomnie, stigmatisation.
La coupure des liens physiques et sociaux, provoque ennui, frustration et déprime... Il est important pour surmonter la mise en quarantaine de mettre en place des routines et de garder le contact avec les proches.
Il est important de maintenir des routines dans sa journée : se lever à heure régulière, s'habiller, manger aux horaires habituels... pour limiter le stress et l'anxiété liés au confinement en quarantaine.
Le baby-blues est normal : il est notamment lié aux bouleversements hormonaux de fin de grossesse mais aussi aux bouleversement psychologiques liés à la naissance d’un enfant. Ce qui ne l’est pas c’est quand il dure trop !
Mais en fait, c’est quoi exactement le baby-blues ?
C’est ce moment plus ou moins long ou vous allez vous sentir en décalage avec votre bébé : vous allez peut-être douter d’être à la hauteur, douter de vos compétences et si bébé semble inconsolable, vous pouvez même vous sentir découragée…
Pleurs, irritabilité, émotions intenses, fatigue importante vous indiquerons que vous êtes en plein baby-blues ! Ne vous inquiétez pas : toutes les mamans traversent une petite période de déprime passagère.
Par contre, si ça dure plus de deux semaines par contre, parlez-en à votre sage-femme ou au médecin qui vous suit ou consultez directement une psychologue : il ne s’agit plus de baby-blues, mais peut-être plutôt d’une dépression post-partum, plus conséquente, qui demande à être prise très au sérieux.
Et si vous avez envie de pleurer : pleurez ! Les larmes ont cette vertu de nous aider à nous décharger d’un trop-plein émotionnel.
La fatigue s’étant accumulée pendant la grossesse, durant le séjour à la maternité et pendant les premiers jours à la maison; prenez bien soin de vous reposer dès que possible. Le retard de sommeil risque sinon de vous rendre impatiente, irritable, et vous gâcher les premiers instants avec bébé. Ne surestimez pas vos forces : votre corps comme votre esprit ont besoin de repos !
Trouver ses marques prend du temps ! Il est tout à fait normal de ne pas être sûre de soi au début : un ajustement est nécessaire qui peut prendre plusieurs jours ou plusieurs semaines selon les cas. Ne culpabilisez pas : si vous vous sentez dépassée, déléguez ou faites-vous aider, le temps de prendre confiance et de vous apprivoiser mutuellement avec votre enfant.
Un sentiment de vide peut vous envahir à certains moments, voire même un sentiment de déchirement. Il s’agit d’un ressenti tout à fait compréhensible après avoir porté une vie en soi pendant 9 mois. Là encore, il vous faudra vivre progressivement cette séparation nécessaire d’avec votre bébé. N’ayons pas peur des mots : il s’agit là d’un deuil à faire, qui peut être douloureux pour certaines femmes : donnez-vous le temps de vivre cette transition et écoutez-vous : beaucoup de mamans ressentent le besoin de rester seule avec leur bébé les premiers jours, comme une continuité à la fusion qu’elle ont vécu pendant 9 mois : expliquez à votre entourage que vous ne souhaitez pas de visite pendant cette période si vous ne vous y sentez pas prête : ces moments d’intimité avec bébé sont précieux à préserver pour établir un lien de qualité maman/bébé. Par contre, si le sentiment de vide ou de déchirement est trop fort, ne restez pas seule : parlez-en et faites-vous aider.
Après le temps des visites et de l’effervescence autour de la naissance, quand votre conjoint aura repris son travail, vient le temps où vous vous retrouverez seule. Ce moment peut être douloureux à vivre : car autant vous allez apprécier des moments d’intimité avec votre bébé, autant vous aurez aussi besoin de reprendre une vie sociale pour sortir d’un isolement souvent inévitable. Si vous en avez l’occasion, participez à des rencontres avec d’autres mamans quand le moment sera venu, reprenez contact avec vos amies, vos proches…
Chaque jour a son lot de défis à relever et avec un bébé, ces défis peuvent paraitre dérisoires à un autre moment : réussir à prendre une douche et faire une sieste peuvent être des « défis » réalistes pendant les premiers jours !
Fixez-vous donc des objectifs réalistes pour ne pas vous décourager devant des défis trop grands à relever (par exemple, garder sa maison en ordre et propre, s’occuper de la pile de linge, et préparer un repas amélioré en plus de tout le reste !).
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