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Abus sexuels : ce que vivent les hommes victimes

Les abus sexuels, cela concerne aussi les hommes




Les abus sexuels causés sur les hommes, pendant leur enfance, reste au tabou encore plus fort que celui qui concerne les femmes. Et pourtant, 17% des cas connus d'abus sexuels concerneraient des hommes.

Certains hommes ont le courage de briser ce tabou en révélant les faits subis dans leur enfance.
Peu réussissent à franchir ce pas; alors qu'il est pourtant l'étape indispensable à l'espoir d'une restauration psychique...



Quelques chiffres sur les agressions sexuelles au masculin

"Au cours des années 2010 et 2011, 2,2 millions de personnes âgées de 18 à 75 ans ont subi des violences physiques ou des violences sexuelles , soit 5,1 % de la population de cette tranche d’âge." (INSEE

"On évalue que chaque année, 130 000 filles et 35 000 garçons ont subi des viols et tentatives de viols en plus des 94 000 femmes majeures et hommes majeurs (estimation à partir des enquêtes de victimation CSF, 2008 ; ONDRP 2012-2017 ; VIRAGE 2017), qu’une fille sur cinq et un garçon sur treize en sont victimes (OMS, 2014). On sait également que 81% de l’ensemble des violences sexuelles débutent avant 18 ans, 51% avant 11 ans, 21% avant 6 ans (IVSEA, 2015), que 60% des viols et des tentatives de viols pour les femmes et plus de 70% des viols et des tentatives de viols pour les hommes ont été subis avant l’âge de 18 ans (Enquête CSF, 2008, et qu’avant 15 ans 80% sont commis par des membres de la famille (VIRAGE, 2017)." (Mémoir traumatique et victimologie)

Selon une étude sur la pédocriminalité en France, datant de 2019, 17 % des abus sexuels vécus pendant l'enfance (déclaration d'adultes) concerneraient des hommes. Un chiffre qui tort le coup aux idées reçues qui exempteraient les garçons de tels drames.
Ils demeurent moins nombreux que les femmes à être concernés masi le tabou qui entoure cette réalité, très liée à la représentation de l'homme dans la société, les laisse souvent dans une un cercle vicieux où le silence règne en maitre et où chaque homme est renvoyé à ses ressources personnelles pour tenter de survivre au traumatisme; entrainant souvent des troubles dans la relation aux autres (aux femmes quand l'auteur en était une) et évidemment des troubles de la sexualité; sans parler des conséquences affectives et sociales au sens plus large.

Par ailleurs, 6,7 millions de personnes déclarent avoir été victime d'inceste en 2020 (chiffre en hausse depuis plusieurs années qui pourraient s'expliquer par la libération de la parole autour de ce sujet encore tabou) et parmi eux, une majorité de femmes ( 80%) et donc 20% d'hommes.

Dans 49% des cas d'agressions sexuelles  recensés, l'agresseur était un membre de la famille. Mais pour les femmes, la proportion d'auteurs connus est plus importante alors que pour les hommes, dans un cas sur deux, l'agresseur est inconnu.





 

Des hommes se dévoilent en vidéo

Malgré le tabou sur les abus sexuels, certains hommes (ici, au Québec), brisent la loi du silence et osent parler...

En parler, c'est nécessaire, mais difficille...

Il faut parfois plusieurs décennies aveant qu'une victime puisse oser parler de ce qui s'est passé.

Beaucoup de freins en effet, empêchent la prise de parole.

À commencer par un phénomène d'amnésie qui toucherait près de 52% des victimes d'inceste et serait particulièrement important quand les faits remontent avant l'âge de 10 ans ou encore quand il s'agit d'un viol (47%).*

Un autre frein concerne le ressenti de la victime mêlé de honte et même de culpabilité.

Dans d'autres cas, c'est l'agresseur qui a exigé le silence en menaçant de représailles la victime ou encore la manipulant (par exemple en lui faisant croire qu'elle était consentente ou qu'elle allait divulguer l'information au grand jour (ce qui peut être perçu comme très humiliant) ou même en la culpabilisant d'avoir "cherché", "aguiché" ou du tort que cela pourra produire sur ses proches si ils devaient l'apprendre, etc. On assiste dans beaucoup de situations à un phénomène d'emprise psychologique en particulier quand l'agresseur est perçu par l'enfant comme personne de confiance (membre de la famille, proche, ami de la famille...) et/ou ayant autorité.



* Source : mémoiretarumatique.org

Un lourd impact psychologique

En chiffres, et dans une étude menée en 2019, "Les victimes de viols sont 77% à évaluer comme important l’impact sur leur santé mentale, 59% sur leur santé physique, 81% sur leur sexualité, et 74% vie familiale et sociale, 54% sur les études et sur leur vie professionnelle. Plus de la moitié des victimes ont souffert d’épisodes dépressifs et de troubles anxieux (55%), près de 50% des victimes de viols dans l’enfance ont fait des tentatives de suicides, plus de 50% ont présenté des troubles alimentaires, plus d’un tiers des conduites addictives." 
 
Les victimes d'agressions sexuelles se décrivent souvent comme "brisées" à l'intérieur. C'est une longue reconstruction qui les attend quand elles ont l'opportunité de se relever et de se faire accompagner. Mais les séquelles sont à vie...

Par ailleurs, peu de victimes ont la possibilité d'être prises en charge par des professionnels du fait d'un manque de formation des professionnels et d'une méconnaissance du lien entre agressions sexuelles vécues pendant l'nefnance et troubles à l'âge adulte ou encore par manque de ressources humaines qualifiées.
 

S'en sortir : trouver une personne à qui parler... sans être jugé

D'autres témoignages en vidéo à retrouver sur le site du CNVaM (Collectif National sur la Victimisation au Masculin)

La première étape d'une reconstruction est le dévoilement des faits à une personne tierce.

Si vous êtes concerné, ou si vous êtes témoin, cherchez autour de vous quelqu'un de confiance qui saura vous écouter, sans jugement, avec bienveillance et pourra vous épauler dans le parcours douloureux mais salvateur à parcourir pour retrouver une vie plus libre et plus heureuse...

 


Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 311 fois






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